Le RH s'occupe de tous les salariés... Mais qui s’occupe du RH ?

Qui prend soin du personnel RH ?

Le rôle du RH en TPE-PME : un pilier souvent isolé

Dans une TPE ou une PME, le responsable des ressources humaines est bien plus qu’un gestionnaire de dossiers ou un recruteur. Il occupe une position stratégique, souvent seul aux commandes de fonctions multiples et complexes : recrutement, gestion administrative du personnel, dialogue social, gestion des conflits, conformité réglementaire, politique QVT, voire démarches RSE.

Ce cumul de responsabilités, s’il est souvent pris pour acquis, représente une charge écrasante. Faute d’un service RH structuré, le professionnel RH devient un véritable couteau suisse, naviguant entre les urgences du terrain et les exigences de la direction. Résultat : surcharge mentale, fatigue chronique, stress élevé, voire épuisement professionnel ou désengagement silencieux.

Un exemple concret ? Dans une PME industrielle marseillaise de 40 salariés, la DRH – seule aux commandes – devait gérer plus de 15 fiches de postes, assurer les entretiens annuels, surveiller les échéances légales et piloter un plan de prévention des risques psychosociaux. Sans appui extérieur, elle a fini par réduire son temps de travail… faute d'accompagnement adapté.

Cet isolement organisationnel fragilise durablement l’entreprise. Un RH épuisé, moins performant, et peu disponible affecte directement l’ambiance de travail, la conformité sociale et la rétention des talents. Or, la santé mentale du RH est un levier indispensable de performance durable.

Santé mentale et bien-être des RH : un sujet trop négligé

Le bien-être au travail est devenu une priorité pour de nombreuses entreprises… mais souvent à sens unique. On met en place des dispositifs pour le personnel, on évalue les RPS, on parle de QVCT. Et le RH dans tout ça ? Trop souvent, il se trouve exclu de ces dispositifs, alors même qu’il les pilote pour les autres.

Dans plusieurs structures accompagnées par mon cabinet RH à Marseille et Lyon, j'ai constaté le même schéma : des RH qualifiés, mais à bout de souffle. Peu ou pas de reconnaissance, absence de ressources de soutien psychologique, surcharge d’objectifs, solitude décisionnelle. Le paradoxe est frappant : ceux qui prennent soin du collectif n'ont souvent personne pour prendre soin d’eux.

Les formations à la gestion du stress destinées aux RH restent rares. Peu de dirigeants pensent à proposer un accès à un coaching individuel, à intégrer un accompagnement psychologique confidentiel ou à offrir des solutions de pause mentale (relaxation, luminorelaxothérapie par exemple). Ces outils existent, mais sont encore trop peu proposés en interne.

Conséquence directe : un désengagement progressif, une baisse de performance, parfois même des arrêts maladie.

À Rennes, une entreprise agricole de 50 salariés a vu sa RRH à la limite du burn-out après 12 mois de pression intense. Aucun soutien ne lui avait été proposé, car « c’est elle qui gérait le bien-être des autres ». Dépitée, épuisée de ne pas être écoutée, avec une perte énorme de confiance en elle, elle m'a demandé de l'accompagnée en tant que pair, en dehors de ses heures de travail. Elle a réussi à surmonter cette pression pendant quelques mois ayant l'intime conviction de devoir se préserver et donc de quitter cette structure. Après avoir travailler ensemble sur sa posture puis sur ses réels besoins, sur l'attention à porter à son écologie personnelle, elle est finalement partie avec une rupture conventionnelle et s'est dirigée vers une réorientation professionnelle.

Il est urgent d’agir en faveur de ceux qui servent les ressources humaines : par des stratégies d’externalisation RH, du mentorat, et surtout, en inscrivant les RH eux-mêmes dans les démarches de QVCT et de prévention.

Quels sont les signes d’épuisement chez un professionnel RH ?

Un RH en difficulté manifeste souvent une fatigue chronique, une démotivation croissante ou une perte d'efficacité dans la gestion quotidienne. On observe parfois des retards dans les échéances sociales, une baisse d’initiative ou une réaction émotionnelle marquée face aux conflits internes. Dans une PME lyonnaise de 30 collaborateurs accompagnée par notre cabinet, l’absence prolongée du RH (épuisé) a entraîné un déficit de conformité et une tension sociale accrue. Mieux vaut prévenir en proposant un accompagnement RH adapté.

Externalisation RH : un levier souple et efficace pour soulager le RH

Dans les TPE et PME, la surcharge du responsable RH est bien réelle. Pour y remédier sans alourdir la structure organisationnelle, de nombreuses entreprises optent pour l’externalisation partielle ou totale de leurs ressources humaines. Une solution souple et adaptée aux enjeux des petites structures, qui permet de renforcer la fonction RH sans recruter immédiatement.

Le principe ? Faire appel à un consultant RH externalisé, en temps partagé ou en mission ponctuelle, afin de répartir la charge de travail et d’apporter une expertise ciblée. Dans le vaucluse, une entreprise du secteur viticole a ainsi choisi d’externaliser la gestion administrative du personnel et les campagnes d’entretiens annuels. Résultat : la comptable chargée des RH a pu se recentrer sur son domaine de compétences et éviter le pire.

Confier les tâches chronophages à un cabinet RH externalisé – conformité juridique, déclarations sociales, mise à jour du règlement intérieur, entretiens professionnels… – libère du temps et allège la pression quotidienne. C’est aussi un gage de rigueur opérationnelle : chaque mission externalisée est encadrée par des spécialistes, formés en droit social, gestion de conflits ou développement RH.

L’externalisation RH constitue également un regard neuf sur les pratiques internes. Elle aide les TPE-PME à prioriser leurs enjeux humains, à mettre en place des indicateurs de performance RH ou à déployer une stratégie de bien-être au travail. Pour le responsable RH interne, c’est un partenaire de confiance qui assume une partie de la charge… et qui écoute.

Enfin, cet accompagnement modulaire s’adapte aux cycles de vie de l’entreprise : croissance forte, restructuration, audit social, intégration d’une démarche RSE.

Une PME lyonnaise du secteur tech a ainsi mobilisé un RH externe une fois par semaine pendant six mois, le temps de structurer sa politique RH face à un doublement d’effectif. Lequel RH interne ? Toujours là, mais plus serein, et surtout, épaulé.

Accompagner humainement le RH : mentorat, QVCT et réseaux de soutien

Au-delà des solutions purement organisationnelles, il est essentiel de prendre soin du RH… en tant qu’être humain. Son rôle de garant de la cohésion sociale ne peut s’exercer durablement sans appui émotionnel, reconnaissance et développement personnel. C’est ici qu’interviennent mentorat, QVCT et réseaux professionnels.

Le mentorat RH entre pairs est un levier puissant pour rompre l’isolement. Il permet d’échanger sur ses problématiques, de confronter ses pratiques, de partager des retours d’expérience. À Marseille, notre cabinet a mis en place un dispositif de mentorat croisé entre responsables RH de PME non concurrentes : bilan après trois mois, des responsables "revitalisés", moins seuls, et surtout ravis d'être à leur tour écoutés.

La QVCT ne doit pas s’arrêter aux collaborateurs. Le responsable RH doit lui aussi bénéficier d’un environnement de travail respectueux de sa santé mentale. Cela passe par des horaires raisonnables, des temps de déconnexion, l’accès à des espaces de récupération ou des ateliers de relaxation (sophrologie, luminorelaxothérapie, etc.). Au sein d’une entreprise agroalimentaire de 70 salariés à Lyon, un programme QVCT enrichi pour le RH (coaching mensuel, pause active quotidienne et groupe de parole trimestriel) a permis de réduire de moitié les signes d’épuisement en six mois.

Autre piste souvent négligée : l’intégration dans des réseaux professionnels RH (clubs, webinaires, groupes LinkedIn, CJD...). Ces espaces offrent des ressources, outils, idées… mais surtout du lien humain. Ils renforcent le sentiment d’appartenance à une communauté, tout en permettant de rester à jour sur les évolutions réglementaires et sociétales.

Dernière clé : ne pas hésiter à investir dans le bien-être individuel du RH, au même titre qu’on le ferait pour un manager commercial. Accès facilité à un coach, séances de relaxation en entreprise, voire séminaire de déconnexion dédié aux fonctions support : autant d’initiatives qui montrent que, dans la culture d’entreprise, le RH n’est pas seulement un exécutant… mais aussi un salarié à protéger.

FAQ

Comment l’externalisation RH peut-elle aider un RH surchargé ?

Faire appel à une solution RH externalisée permet au responsable interne de déléguer des tâches opérationnelles ou chronophages – comme la gestion administrative, la paie ou les entretiens. Cela libère du temps pour des missions stratégiques et réduit considérablement la pression quotidienne. Plusieurs PME que nous accompagnons à Marseille ont amélioré leur QVCT interne en confiant leurs processus RH à un expert externe en temps partagé : fluidité, sérénité et performance au rendez-vous.

Existe-t-il des outils pour préserver le bien-être des RH ?

Oui, et ils sont plus accessibles qu'on ne le pense. Coaching individuel confidentiel, ateliers de relaxation, mentorat entre pairs ou encore luminorelaxothérapie figurent parmi les solutions que nous mettons en place. Ces outils aident les RH à recharger leurs batteries et à retrouver une posture sereine. Dans une TPE de services à Paris, la mise en place d'un mentoring RH avec une consultante externe a significativement augmenté la rétention des collaborateurs… tout en redonnant confiance à la responsable RH.

Quand faut-il envisager un accompagnement RH externalisé ?

Dès que le responsable RH peine à gérer le volume ou la diversité de ses missions, ou qu’un sentiment d’isolement s’installe, il est temps d’envisager une solution externe. Que ce soit pour structurer les priorités, mettre de la méthode ou simplement souffler, un accompagnement sur-mesure apporte un nouveau souffle. Nos clients, dirigeants de PME à Marseille ou Lyon, constatent rapidement les bénéfices : conformité renforcée, bien-être au travail accru et pilotage RH enfin apaisé.

En quoi l’externalisation renforce-t-elle la QVCT dans l’entreprise ?

En déchargeant le RH de certaines contraintes, l’externalisation permet de consacrer du temps à la mise en œuvre d’actions durables en matière de Qualité de Vie et des Conditions de Travail. Cela passe par des diagnostics internes, des plans d’action adaptés, et une sensibilisation collective. Dans une PME industrielle accompagnée par LDamaisCoach, ce virage a permis de réduire l’absentéisme de 27 % et d'améliorer le climat social en moins de six mois.

Appel à l'action

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